Nora Loozen : "... être exigeants et bosser dur."

• Quel rêve de « carrière » aviez-vous lorsque vous avez choisi vos études?

Lorsque j’ai entamé des études de droit, je rêvais d’une carrière intéressante et diversifiée, j’avais des grands idéaux de justice et d’aide à la population. Pour moi, étudier le droit devait avant tout servir à aider les gens. Mais comme j’ai toujours aimé diversifier les matières et les points de vue, et que j’étais très intéressée par la coopération internationale et les sciences politiques, j’ai suivi plusieurs cursus. Je voulais m’ouvrir des perspectives car j’ai vite senti que le barreau ne serait pas fait pour moi. Je désirais une carrière à l’international, faite de voyages et d’expériences enrichissantes. Je voulais une carrière qui ait du sens.
 

• Quel parcours avez-vous réalisé finalement ?

Après mes études, je me suis spécialisée dans les droits humains et j’ai travaillé quelques temps dans la recherche. J’ai vécu en Espagne, et j’ai travaillé pour l’université de Séville. Je suis revenue ensuite à Bruxelles, où j’ai poursuivi quelques stages, notamment un SPF Affaires Etrangères dans le service des droits humains. Quand un professeur de l’ULB m’avait conseillée quelques années plus tôt de travailler pour l’administration, j’avais été surprise. Presque vexée qu’on me dise que « j’ai le bon profil». Je me voyais travailler pour des ONGs, je voulais un travail dynamique et je ne voyais pas l’administration comme ça. Mais travailler pour le SPF « cela ouvrait des portes », m’avait-t-on dit, alors j’ai tenté. J’ai adoré le stage, et j’ai ensuite passé un examen pour entrer au SPF dans le service humanitaire. J’y suis restée 8 ans y suis revenue. Un travail enrichissant, riche, dynamique, passionnant. J’ai beaucoup voyagé, rencontré des organisations et des personnes engagées et passionnées. J’ai aussi travaillé deux ans au Comité International de la Croix-Rouge, ce qui m’a beaucoup appris. Travailler dans le secteur humanitaire, c’est plus qu’un travail, on y met tout son cœur et son énergie.
 

• Quels sont les conseils que vous donneriez à de jeunes diplômés ?

D’être ouverts, curieux, de ne pas se limiter, de respecter les autres et de ne jamais prendre de haut. D’être exigeants et de bosser dur. De rester fidèle à ses valeurs et d’écouter son instinct. De se laisser surprendre par ce que le parcours nous réserve. Comme dit le proverbe indien « parfois le mauvais train mène à la bonne gare ».