Dans la même rubrique
- Notre engagement
- Portraits
-
Instantanés
- Ecole polytechnique de Bruxelles
- Ecole de Santé publique
- Faculté d'Architecture La Cambre Horta
- Faculté de Droit et de Criminologie
- Faculté de Lettres, Traduction et Communication
- Faculté de Médecine
- Faculté de Pharmacie
- Faculté de Philosophie et Sciences sociales
- Faculté des Sciences
- Faculté des Sciences de la Motricité
- Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation
- Solvay Brussels School of Economics and Management
- Institut d'études européennes
- Encapsulés
- 50 parcours d'Alumni pour construire l'Europe
- L'ULB dans sa ville!
-
Partager cette page
Magali Molle : "Choisir son métier pour les bonnes raisons!"
Nom : MOLLE
Prénom : Magali
Formation ULB :
2001-2003: Licences en sociologie et anthropologie, orientation anthropologie (ULB)
2003-2004: DEA en ethnologie (EHESS)
2004-2008: Doctorat en sciences politiques et sociales (ULB+EHESS)
2014-2015: Agrégation de l'enseignement secondaire supérieur en sciences politiques et sociales
Années de formation : 2001-2008
Fonction actuelle : Enseignante en sciences sociales dans le degré supérieur
- Quel rêve de « carrière » aviez-vous lorsque vous avez choisi vos études?
J’ai entrepris des études d’anthropologie avec une spécialisation dans la coopération au développement dans le but de partir dans des missions d’aide humanitaire.
- Quel parcours avez-vous réalisé finalement ?
J’ai tellement aimé réaliser mon mémoire de master que j’ai finalement poursuivi mes études pour faire un doctorat en co-tutelle entre l’ULB et l’EHESS de Paris.
Après avoir réussi ma thèse, j’ai eu la proposition d’être assistante chargée d’exercice en sociologie en faculté de psychologie et de compléter avec un poste de remplacement du responsable administratif de la faculté de psychologie.
Je suis ensuite devenue maman et j’ai souhaité trouver un emploi plus proche de chez moi et me suis retrouvée chef d’un service communal. Ce poste ne me convenait pas parce qu’il était trop politisé à mon goût.
C’est donc à la suite de ces expériences diverses que j’ai été contactée par une école qui cherchait un enseignant en sciences sociales pour le lendemain. Je n’avais pas d’agrégation, pas d’expérience dans l’enseignement mais mes parents étaient tous les deux enseignants et j’avais toujours aimé discuter avec eux de leurs projets pédagogiques à la maison.
J’ai donc enseigné un an sans avoir le titre requis et le métier m’a tellement plu que l’année suivante j’ai réalisé l’agrégation. Depuis, j’enseigne chaque année pour mon plus grand bonheur.
- Quels sont les conseils que vous donneriez à de jeunes diplômés ?
Si je m'en tiens au métier d'enseignant, un des premiers conseils, avant même de faire la formation, c’est de choisir ce métier pour les bonnes raisons. À mes yeux, le métier d’enseignant est d’abord une passion, une vocation. Les enseignants sont sujets à de nombreux préjugés (l’idée qu’ils ont beaucoup de vacances notamment et des horaires très « softs »). En effet, les enseignants doivent prester entre 20 et 24 heures par semaine face aux élèves mais cela n’inclut pas le travail à domicile de préparation, de correction, de documentation, de recherches, de remise en question, de prises de contacts avec le terrain,… ni toutes les réunions et projets réalisés en dehors de ces heures. Il ne faut pas non plus espérer une stabilité d’emploi rapide. Certains enseignants ne sont toujours pas nommés après plus de 10 ans de métier. Chaque année, il est possible de perdre son emploi, de devoir donner un ou des autre(s) cours que les années précédentes, d’être obligé de changer d’école, de travailler dans plusieurs écoles qui ne sont pas toujours localisées les unes près des autres, … Il faut donc être flexible, ouvert et patient.
Personnellement, je suis heureuse de ne pas avoir enseigné dès la fin de mes études parce que mes premières expériences professionnelles m’ont permis de connaître d’autres univers, de me créer un réseau de contacts et cela me sert énormément dans mon métier d’enseignante.
Le métier d’enseignant n’est pas facile, on doit faire face à de nombreuses contraintes (le pacte d’excellence, des décrets et programmes qui se renouvellent ou se modifient, un manque de valorisation, des difficultés de stabilité, …) mais voir des jeunes qui avancent, qui développent des avis basés sur des faits vérifiés, qui cherchent des sources fiables pour s’informer, qui osent prendre la parole, qui deviennent des adultes de demain, critiques et responsables, est une récompense immense.
Quand ils donnent de leurs nouvelles une fois qu’ils ont quitté l’enseignement secondaire, et qu’ils m’expliquent que mon cours a pu les guider, les aider, faciliter leurs nouveaux apprentissages, cela n’a pas de prix.