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Cédric Devroye: Toute rencontre d'autrui, tout voyage, est un échange qui est fondateur!

Prénom : Cédric
Nom : Devroye
Formation ULB : Diplôme du programme Politique Européenne de l’Institut des Études Européennes
Années de formation: 2004-2005
Fonction actuelle : Senior Vice-Président chez United Trademarks Group (www.utg.com) et Président de l’Association des Alumni de la China Europe International Business School (www.ceibs.edu)
  • Quel rêve de « carrière » aviez-vous lorsque vous avez choisi vos études?

J'entame mes études à l’ULB (et à la VUB) par passion. Motivé et autonome, je vois l’université comme l’endroit incontournable pour apprendre les disciplines d’Histoire et de Politique Internationale. La "liberté académique" me convient parfaitement et est particulièrement formatrice. En dehors de l’amphithéâtre, ce sont mes amitiés et amours LGBT qui font également mûrir mon projet de vie et de carrière.
Vers la fin de mes études, j’ai l’impression de repousser mon insertion au monde du travail et l’idée de rejoindre les Affaires Étrangères et le Corps Diplomatique fait place à une approche beaucoup plus pragmatique : c’est le monde publicitaire qui s’ouvre à moi et qui me permet de chérir mon indépendance tant affective qu’économique. Mon parcours de Marketing et Stratégie de Marque dans le monde publicitaire me sera utile lors de mon Exodus vers la Chine, 5 ans plus tard.

  • Quel parcours avez-vous réalisé finalement ?

Branché sur les pulsations de ma jeunesse mi-romantique, ma soif de liberté et mon désir d’exploration me mènent à Shanghai. Drôle, rythmé, délirant, et saupoudré de thématiques sociétales propres au pays qui m’accueille (l’économie socialiste de marché et son système de surveillance de la population, le contrôle de la mer de Chine méridionale, le parti communiste et ses échanges avec Hong Kong et Taiwan, l’urbanisation du pays et son approche efficace du COVID-19, etc.), mon scenario s’écrit et je bouge dans une entreprise familiale originaire de Wenzhou.
Je suis le seul étranger dans une boite de 800 employés – et cela favorise mon intégration linguistique. Je supervise d’abord le département marketing et par la suite deviens responsable de toutes les activités de licensing qui permettent à l'entreprise de se développer. Le licensing reste un modèle d’affaires souvent méconnu. C’est un terme anglais qui veut dire « concession de droit d’exploitation ». Un genre de partenariat ou d’alliance stratégique, par lequel les deux parties, c’est-à-dire le concédant ou ‘’licensor’’ et l’acheteur de la licence ou le ‘’licensee’’ , se mettent d’accord concernant les droits d’utilisation d’une marque. Il s’agit d’un accord commercial et juridique, concernant, en principe, les droits d’exploitation, de remaniement et de distribution selon des conditions bien définies. A titre d’exemple, c’est le licensing qui permet à des sociétés tierces d’exploiter les images de dessins-animés sur des jeux.
Plus d’une décennie de négociations qui résultent en accords avec des marques tels que Playboy, Pierre Cardin, Jeep, Goodyear, Tony Hawk et emoji. Des accords qui permettent à mon entreprise de générer des revenus en créant et vendant des gammes de produits vêtements, chaussures, maroquinerie et accessoires principalement destinés à la consommation en Chine.

  • Quels sont les conseils que vous donneriez à de jeunes diplômés ?
Je reste admiratif devant la combattivité et la détermination des plus jeunes à vouloir construire en mieux. Par contre, je ne suis pas du tout convaincu que ils aient besoin de (mes) conseils pavés de bonnes intentions. Je me verrais cependant bien coopérer avec mon plus jeune mini-moi afin qu’il puisse accomplir ses objectifs et ses désirs – ce qui est chose entièrement différente que d’essayer d’orienter son comportement d’une certaine façon en lui donnant conseil.
Je suis toujours parti a la recherche de gens ou d’actions qui m’inspiraient. Je m’encouragerais donc a faire ces voyages vers l'autre. Toute rencontre d'autrui, tout voyage, est un échange qui est fondateur. Si la recherche du bonheur préoccupait mon existence, ce sont ces voyages (le déplacement physique n’est pas indispensable) qui m’auront appris à mieux aimer et à mieux voir ce que pourrait être la vie en dehors des contraintes du travail et de la société.
Indépendamment de leur pertinence et même si en général c’est un signe de bienveillance, les conclusions de conseil qu’on partage ne sont pas applicables dans tous les cas. L’expérience est beaucoup plus instructive et des fois nécessaire. Donc, je pense que je prônerais plus de coopération intergénérationnel.
Mis à jour le 30 juin 2023