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Raffaela Scaglietta: prendre des pauses s'il faut et rêver, toujours!

Crédit photo: Raffaela Scaglietta sur le sommet de l'Etna en Sicile durant la pandémie (2021)
Nom : SCAGLIETTA
Prénom : Raffaela

Formation ULB : Sciences Politiques et Relations Internationales (Ecole de Solvay)
Années de formation: 1987-1992
Fonction actuelle : Journaliste TV - Rai TV (Rome)

Quel rêve de « carrière » aviez-vous lorsque vous avez choisi vos études?
Depuis mon premier atterrissage à Zaventem en provenance de Rome, en 1984, ( année symbolique pour la liberté d'expression, grâce au livre de George Orwell) je rêvais de devenir Journaliste. J'avais 17 ans et j'ai débarqué à l'école européenne d' Uccle, sans parler un mot de français et seulement avec quelques phrase d'anglais. Mais j'ai eu un flash incroyable en voyant Bruxelles et L'Europe en plein essor. L'école européenne, c'était un laboratoire créatif pour moi, très cool et super rock ! Après mon Bac européen, j'ai commencé mes cours à L'ULB, d'abord en Droit et puis en Sciences Politiques et Relations Internationales. Pendant la chute du Mur de Berlin, je suis partie avec mes camarades de l'ULB à Berlin et à mon retour, j'ai fondé un journal avec mes amis de l'ULB : Numéro ZERO. Depuis ce moment-là, j'ai compris que c'était mon destin et ma profession de cœur. Ensuite, j'ai préparé une thèse abordant l'éthique et l'esthétique de la communication politique, en suivant les théories de l'Ecole de Francfort et du philosophe Jürgen Habermas avec le Prof. Jean-Marc Ferry. En même temps, je suis devenu stagiaire auprès de la Commission Européenne.
  • Quel parcours avez-vous réalisé finalement ?

J'ai construit mon parcours en écrivant mes premiers articles sur l'Europe de la Salle de presse de la Commission Européenne. J'ai été toute suite accueilli par les correspondants européens et avec beaucoup de détermination et de travail, j'ai construit toute seule un network de contacts et clients (média de presse écrite, radio et TV). J'ai toujours travaillé sur la qualité, le scoop et les enquêtes importantes. En même temps, j'ai travaillé pour le Centre de Journalisme Européen de Maastricht comme course leader pour les journalistes italiens qui venaient en Europe pour suivre des cours.

Un jour, j'ai fait la même chose pour un groupe de journalistes japonais qui arrivaient de Tokyo et j'ai eu mon second flash rock pour le Japon. Entretemps, grâce à mes scoop et mes enquêtes, j'ai gagné une bourse d'études EU- FUlbright et je suis partie un an à New York, auprès de l'Université The New School et j'ai réalisé ma première vidéo documentaire en caméra digitale sur le NO-Global qui a été sélectionné à Cannes. Troisième Flash !

Apres cette expérience, je suis partie au Japon, à Tokyo avec mon ex- mari. (journaliste aussi) et j'ai recommencé à construire mes "toiles" de journalisme comme des œuvres d'art , en ajoutant la photographie. J'ai travaillé pour les médias italiens, comme freelance d'abord et puis j'ai été engagé par l'agence de presse nationale Ansa. J'ai suivi en première ligne le tsunami du sud est asiatique à Fukushima. j'ai voyagé partout en Asie (Japon, Cambodge, Thaïlande, Chine) et j'ai traversé la route de la soie du Japon jusqu'au Pakistan.

Ensuite je suis retournée en Italie et après des moments très difficiles pour des raisons privées, j'ai été engagé par RAI TV (chaîne publique nationale italienne). j'ai suivi les dossiers du Terrorisme ( attentat de Paris, Bruxelles), l'Europe, le Covid et pendant les premiers mois de la guerre en Ukraine, j'ai ète assignee au TG1 (le journal télévisé). Entretemps j'ai travaillé pour la direction Documentaires ( dossiers internationaux et Vulcanos). Je suis aujourd'hui en attente d'une nouvelle mission.

À côté de mon travail de journaliste, je poursuis un chemin parallèle avec la photographie. J'ai fait plusieurs expo à Rome, Paris, et j'ai gagné des prix à New York . Je suis en train d'écrire une première fiction. Je possède mon propre site Internet et je travaille sur un projet photographique abordant le thème des femmes et la résilience. Ce projet humanitaire me tient à cœur car je pense que la résilience fait profondément partie de moi, je peux donc en témoigner.

  • Quels sont les conseils que vous donneriez à de jeunes diplômés ?

Poursuivre les rêves les plus impossibles. Ceux qui viennent du cœur et bossez comme des malades, inventez les choses, même si de peu d'importance. En somme, être créatifs et suivre l'onde comme des surfeurs. Voyager toujours. Prenez des risques et amusez- vous. Be Rock and Roll! Toujours!. Apprendre les langues, même celles plus difficiles (comme j'e lai fait avec les bases du japonais). Moi j'ai eu de la chance, mais j'ai toujours voulu ouvrir de nouvelles portes, sans avoir peur et j'adore ce que je fais. Même si j'ai dû faire d'énormes sacrifices et parfois des erreurs. Mais on apprend en vivant sa propre vie. Il faut aussi rester toujours curieux et gentils comme des enfants, avec un esprit ouvert et optimiste. Prendre des pauses s'il faut et rêver toujours. Et puis, écouter de la bonne musique! Rock avant tout ! Bonne chance à tous ! L'ULB est une université géniale, dure mais à l'avanguardia, qui enseigne la libre pensée. Soyez LIBRES, tenaces et cherchez la vérité! Toujours. Partout. Aimez ce que vous faites et ayez toujours beaucoup de courage.

Mis à jour le 6 juin 2023