Les compétences acquises à travers l’animation et le contact avec les jeunes ne s’apprennent pas en théorie!

Prénom: Mariam
Nom: Diallo
Formation ULB: Master en Anthropologie
Années de formation: 2020
  • Comment vous êtes-vous engagée dans ce projet ?
Pendant ma seconde année de master en sociologie, j’ai fait un stage de recherche au GERME, centre de recherche qui a initié le projet avec l’asbl CJD. C’est à ce moment-là que je découvre les dépliants du projet. Il se faisait qu’il y avait une formation pour devenir animateur. Comme il s’agissait de thématiques (migration et préjugés) qui me tenaient à cœur et que ça visait le secteur de la jeunesse (qui me passionne), j’ai voulu suivre la formation. Si je fais part de mon expérience ici, il va sans dire que j’ai directement accrochée !! (je vous en dit plus un peu plus loin).
  • Être engagée en tant qu'alumna, comment ça se passe ?
Dans l’enceinte universitaire, on nous apprend à être « objectif », à produire des savoirs scientifiques dénués de tout propos normatif. Ici, c’est tout le contraire ! C’est un réel engagement moral qui est pris. L’avantage est qu’il se base sur les connaissances scientifiques qu’on nous a appris à produire. Cette expérience permet donc de concrètement faire quelque chose avec notre savoir, d’avoir un réel impact ! Il s’agit de connaître pour agir !
Être engagée en tant qu’alumna c’est faire le choix de revenir au sein de l’institution qui nous a formé pour à notre tour transmettre. Et quelle transmission !
  • Quel enrichissement personnel avez-vous retiré de cette expérience ?
Un moment de répit. Un temps de réflexion et d’introspection. Pouvoir s’engager dans un projet dont les valeurs sont intimement liées au nôtres ne peut qu’être une brise de fraîcheur en ces temps qui semblent pollués par les différents extrêmes. S’engager dans ce projet, c’est tout d’abord s’ouvrir soi-même à des nouvelles pratiques et connaissances.
Ce projet est l’un des rare safe-space pour (jeunes) adultes où on apprend à transmettre sans être jugé et avoir peur de l’échec. Cet apprentissage est continu, progressif et surtout très valorisant car au fur et à mesure que les différentes thématiques sont ancrées en nous notre confiance en nous augmente et on voit à travers les animations le réel fruit de notre travail.
Ce que ce projet apporte ? Une lueur d’espoir. En plus du bienfait personnel qu’il induit, ce projet est une vision de l’avenir. Une jeunesse mieux éduquée sur cette problématique présente des adultes conscients qui prendront de justes décisions.
  • Quels sont les conseils que vous donneriez à des alumni souhaitant s'engager ?
Foncez !
Je pourrais exposer à travers des pages et des pages les avantages à s’engager, partager mes expériences, des anecdotes en or mais j’ai plutôt une question pour vous : Qu’auriez-vous à perdre à au moins essayer ?
Dans le pire des cas, si vous trouvez que ce n’est pas fait pour vous, vous aurez gagné en connaissances scientifiques (les animations se bases sur des recherches) et pratiques (techniques d’animations, de gestions de groupes de jeunes, etc). Dans le monde entrepreneurial, on parlerait d’acquisition de soft-skills (d’ailleurs, ça fait beau sur un cv ;) ).
Les compétences acquises à travers l’animation et le contact avec les jeunes ne s’apprennent pas en théorie. Elles s’acquièrent par la pratique et les expériences essai-erreurs. Patience, créativité, curiosité, bienveillance, écoute, respect, gestion du temps, gestion du stress, confiance sont tous des savoirs « êtres » qui ne s’apprennent pas sur les bancs de l’école et le monde du travail commence enfin à le réaliser.
Si vous souhaitez vous engager dans ce projet, vous devez être prêt à avoir la chance inestimable d’acquérir, sur le long terme, ce genre de compétences !
Je n’ai pas d’autres conseils. Il n’y en a pas besoin dans un projet où la seule chose qui est demandée à un volontaire est sa motivation. Rien d’autre. Pas besoin de préparation, d’artifices, avec ou sans connaissance dans le domaine de la migration, tout le monde est welcome.
Mon mot de la fin sera donc, à nouveau, sans beaucoup de créativité « Fonceeeeeeeeeeez ! »
Mis à jour le 22 octobre 2020