Yvan Paquot: Les études et le début de carrière sont des moments uniques pour rencontrer des gens exceptionnels et s’engager dans des projets parallèles!

Nom : PAQUOT
Prénom : Yvan

Formation ULB : Ingénieur Physicien + Electromécanique et gestion (Faculté Polytechnique)
Années de formation : 2004-2009
Fonction actuelle : Consultant et gestionnaire de projets d’énergies renouvelables et stockage d’énergie (régions Asie et Amérique du Sud)

• Quel rêve de « carrière » aviez-vous lorsque vous avez choisi vos études?

En 2004, j’étais surtout attiré par les sciences pures. Je rêvais d’avoir un impact positif sur la société humaine et l’environnement au travers des technologies et espérais participer aux progrès de la recherche fondamentale. Je rêvais également de partir à l’étranger et d’étudier en Allemagne.

• Quel parcours avez-vous réalisé finalement ?

Je ne suis finalement pas parti en Allemagne mais j'ai participé au programme de double diplôme avec l’Ecole Centrale de Paris, lors duquel j’ai eu l’occasion de m’initier au chinois et d’effectuer deux stages en Chine. J’y ai attrapé le virus du voyage et n’ai pas encore trouvé de vaccin ! Sur les bancs de l’ULB, je rencontre Quentin et Mélik et me joins à la planification d’un projet vertigineux de tour du monde à vélo.
Entre-temps, mon mémoire de fin d’études à l’ULB a suscité mon intérêt pour les systèmes de calcul tout optique et la dynamique non-linéaire. J'ai ensuite poursuivi mon parcours avec un doctorat à l’Université de Sydney en Australie.
Puis, changement radical ! Après des années de rêve, le départ du tour du monde à vélo est donné. Avec Mélik et Quentin, nous nous élançons pour plus d’un an et 23.000 kilomètres, déterminés à découvrir les peuples inconnus d’Afrique, Amérique du Sud, Asie et Europe en nous donnant l'objectif de passer chaque soirée en compagnie d’une famille rencontrée au hasard sur notre chemin. L’expérience dépasse toutes nos attentes !
Le retour à la réalité en descendant du vélo a confirmé ma volonté de m’engager dans une carrière qui participe au développement durable et qui affecte positivement les populations des pays en développement. J’ai aussi décidé de me rapprocher des applications concrètes en prenant un poste d’ingénieur et gestionnaire de projets en énergies renouvelables au bureau de Tractebel à Bangkok, Thaïlande. Je travaille maintenant comme consultant indépendant sur les mêmes sujets et développe en parallèle un projet de startup centré sur l’intégration des énergies renouvelables.
Avec Quentin et Mélik, nous sommes à quelques jours de la parution de notre livre « Détours du Monde » qui raconte les moments forts et réflexions sur notre aventure inoubliable.

• Quels sont les conseils que vous donneriez à de jeunes diplômés ?

Les études et le début de carrière sont des moments uniques pour rencontrer des gens exceptionnels et s’engager dans des projets parallèles. La perception classique des universitaires tend parfois à nous classer comme « experts » dans un sujet, mais il ne faut pas hésiter à adopter une attitude entrepreneuriale, y compris dans des projets très différents de notre formation initiale.
En tant qu’ingénieurs ou scientifiques, nous sommes aussi particulièrement bien placés pour comprendre et apporter des solutions aux problèmes de société. Pourtant j’observe une tendance à laisser les décisions stratégiques à des politiciens et gestionnaires qui manquent parfois de rationalité et de compréhension des systèmes complexes et des réalités techniques. Prendre part aux débats non techniques ou dialoguer avec des gens d’horizons radicalement différents, que ce soit au niveau de la gestion d’une entreprise multinationale ou du potager communautaire au coin de la rue, est extrêmement enrichissant et peut rejoindre de façon surprenante les disciplines de l’ingénieur.